Épisode: Regarder moi… pleurer

voir quelqu’un pleurer nous met presque toujours mal à l’aise. Et là, j’exclus quand c’est la prédominance de joie. Non, je parle de pleurer en ayant l’impression que ce sont presque toutes les larmes de notre corps qui veulent exprimer nos émotions supposément « négatives ». Pour la plupart du temps et des personnes, lorsque nous voyons l’autre pleurer, nous voulons aider et comprendre. Sinon, nous pouvons aussi passer notre tour et faire semblant de ne pas voir.

Pour ma part, j’ai besoin d’apprendre à vous laisser me regarder pleurer. Je résiste le plus possible. Il y a des fois où je pleure sans raison, au gré de mes humeurs dépressives, ou sinon je pleure pour dire comment je me sens intérieurement. Je hurle en dedans. Imaginez le chaos à l’intérieur pour que le bouton s’enclenche jusqu’aux yeux pour dire : c’est trop. Je ne peux plus supporter, alors les pleurs s’enclenchent et j’essaie de ne pas les retenir, car c’est là que ça devient vraiment pire et le sentiment d’être incomprise s’entremêle. Dans ces moments, je me mets à chercher la meilleure ressource possible, la solution non-destructrice pour arrêter la souffrance. Je cherche parfois une personne empathique avec qui partager les émotions à leurs états naturels.

J’arrête alors de respirer par secousses en même temps que les vagues m’emportent. C’est d’ailleurs une très bonne amie à moi qui m’a expliqué le concept. Comprendre ce qui se passe vient en option… à moins que ce soit lié à un événement en particulier. Nous oublions souvent que la vague va passer ou être moins pire, du moins après quelque temps de tempête. Il faut se laisser flotter par elle et non résister comme je le fais en me crispant. Arrêter de chercher, car j’ai sur moi un certain contrôle interne qui me permet de passer à travers.

Comment aider ? Vous avez le réflexe de vouloir me tendre un mouchoir ou du moins d’en chercher un compulsivement des yeux. Je vous suggère juste de penser à la personne en premier, de laisser faire le résultat, ce n’est que de l’eau qui coule et un nez aussi qui va finalement boucher ou couler également. Pour certaines, un maquillage qui ne résistera malheureusement pas. Ce sera toujours temps d’utiliser la manche d’un chandail. Mais mieux encore, accepter cette réponse émotionnelle et juste de laisser aller comme tombe la pluie en pleine tornade. Avec des mots, ou juste des extraits décousus. Laissez la personne prendre son temps. Sentir la pression ne fait qu’empirer le sentiment que ce n’est pas légitime de pleurer. Trouver des mots est très difficile, et parfois non. Nous avons besoin de les dire à quelqu’un qui écoute vraiment… qui peut comprendre. Et quelques fois pour que ce soit thérapeutique, aller vers un professionnel.

Selon un article de La Presse, « pleurer aide à se sentir mieux, réduit le stress et peut aider à conserver l’organisme en bonne santé. ». Ils font également référence que les hommes se laissent moins aller que les femmes. Il faut surtout comprendre que ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est un moment de partage de sa vulnérabilité. Nous en avons tous besoin et nous commençons tous notre vie par ce mode de communication.

La priorité est la personne avec vous. Elle doit sentir votre présence, votre écoute. Elle a besoin de vous, de sentir qu’elle n’est pas seule avec sa souffrance et que cette dernière sera temporaire.

J’ai besoin que vous me laissiez pleurer tout en sachant votre support, malgré la distance, que vous êtes disponible pour moi… merci…

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Un commentaire sur “Épisode: Regarder moi… pleurer

  1. Je suis très très disponible pour toi même si je ne sais pas toujours ce qui peut t’aider. Et tu peux pleurer jusqu’à ce que tu n’aies plus de larmes car je sais ta grande détresse.

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